Le CHU de Toulouse a réussi une première mondiale en réalisant une extraction puis une greffe de rein par voie vaginale, exclusivement assisté par un robot chirurgical. Explications.
Deux chirurgiens du CHU de Toulouse ont réalisé une première mondiale en utilisant la voie vaginale et l'assistance robotique pour extraire puis greffer un rein. (Crédit photo : DAMOURETTE/SIPA)
La transplantation rénale robot-assistée existe depuis 2001 en France, où elle a été réalisée pour la première fois par une équipe de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil. L’intervention a depuis été réitérée au CHU de Tours en 2013. Elle reste toutefois très confidentielle, puisque l’on compte à peine une centaine de patients opérés de cette façon dans le monde.L’intérêt de la
greffe de rein par assistance robotique est multiple : cicatrice plus petite, douleur moindre, suites opératoires moins lourdes, réduction de la durée du séjour… Mais surtout, elle permet à des patients non éligibles à la greffe rénale classique, du fait de leur
obésité morbide (
IMC >40), de pouvoir être opérés.Plus récemment, en mars 2015, l’Inde a publié une petite étude montrant l’intérêt d’une technique innovante d’introduction du greffon, par voie vaginale mais par cœlioscopie traditionnelle.Extraction et transplantation rénale par voie vaginale, sous assistance robotiqueAu CHU de Toulouse, le Dr Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et le Dr Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale dans cet établissement, ont combiné les deux techniques donnant lieu à une approche totalement innovante.Dans un premier temps, ils se sont limités à l’introduction du greffon par voie vaginale, réalisant l’extraction du rein en vue de la greffe de façon conventionnelle. C’était le 13 mai 2015 et c’était déjà une première mondiale.Le 9 juillet dernier, ils sont allés plus loin en réalisant également par voie vaginale et sous assistance robotique l’extraction du rein, en plus de sa transplantation. Ce sont deux sœurs qui ont bénéficié de cette technique ultra innovante : la donneuse a pu rentrer chez elle au 2ème jour, et la receveuse au 4ème.“Au-delà des avantages médicaux, moins de risques infectieux, d’éventration, de douleur“, et, non négligeable, l’absence de cicatrice, indique le CHU de Toulouse dans un communiqué.Amélie PelletierSource :
Communiqué de presse du CHU de Toulouse, 19 août 2015.Click Here: cheap sydney roosters jersey