En 2014, 19 % des homicides ont été imputés aux violences conjugales. A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement dévoile une nouvelle campagne qui rappelle l’importance du 3919. Ce numéro informe et accompagne les femmes victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles.

En 2014, 223 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences conjugales.

Au sein d’un couple, les coups, le

viol, l’agression sexuelle, le

harcèlement, la violence psychologique, le mariage forcé ou encore l’

excision sont considérés comme de la

violence conjugale. Cette année, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a d’ailleurs “placé au premier plan“ le viol et l’agression sexuelle dans une campagne diffusée sur les panneaux d’affichage, sur Internet et à la télévision.Celle-ci vise notamment à rappeler que les femmes victimes de violences ne sont pas seules et qu’un numéro est à leur disposition (le 3919) pour les écouter et les accompagner. L’appel est anonyme et gratuit. En 2014, plus de 50 000 appels ont été traités par les écoutant(e)s du 3919.

En 2014, 223 000 femmes ont été victimes de violences conjugales
Selon l’Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple, réalisée en 2014, une femme décède tous les 2,7 jours sous les coups de son conjoint. La même année, 223 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Seulement 14 % d’entre elles ont osé porter plainte contre leur agresseur.
Les enfants ne sont pas épargnés par les violences conjugales : en 2014, 35 enfants sont morts dans le cadre de violences au sein du couple, 110 sont devenus orphelins de mère et/ou père et 25 ont été témoins d’un homicide conjugal.

Améliorer la prise en charge des victimes
Parmi les priorités du gouvernement pour l’année 2016 figure la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. En 2014, environ 146 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles. Le gouvernement a d’ailleurs présenté il y a quelques semaines une

campagne contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun.
L’amélioration de la prise en charge des victimes par le système de santé est également un enjeu essentiel pour Marisol Touraine. Dans un communiqué, le ministère de la santé a annoncé que “chaque service devra nommer un référent dédié et chaque urgentiste disposera d’un kit de prise en charge des femmes victimes de violences“. Il faut savoir que depuis 2013, la formation initiale des médecins et des sages-femmes intègre un enseignement obligatoire dédié aux violences faites aux femmes. “Les professionnels de santé sont souvent le premier recours des femmes victimes de violences. Cette réalité place le système de santé aux avant-postes de la réponse que notre société est en mesure d’apporter à ces femmes“, a déclaré Marisol Touraine. 

Pour connaître toutes les manifestations organisées à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, rendez-vous

ici.Annabelle Iglesias
Sources :
– Dossier de presse du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes, le 25 novembre 2015 (

disponible en ligne).- Les morts violentes au sein du couple – 2014, Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur (

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