La thérapie musicale augmenterait le bien-être des malades

Depuis plus de 30 ans, la musique est utilisée pour réduire la souffrance des patients en soins palliatifs et améliorer la qualité de vie de personnes souffrant de certaines maladies. Mais jusqu’alors, peu d’études permettaient d’évaluer ses bienfaits, c’est pourquoi une équipe de chercheurs de l’université d’Heidelberg (Allemagne) a évalué l’impact de cette pratique en milieu hospitalier. Une nouvelle preuve de l’efficacité de la musicothérapie.

Les chercheurs ont conclu que la thérapie musicale représentait un traitement efficace pour encourager la relaxation et pour accroître le bien-être des personnes très malades.

La musique augmente le bien-être des maladesPour éprouver les effets de la

musicothérapie, les chercheurs ont fait appel à 84 personnes admises en

soins palliatifs. Ils ont divisé les participants en deux groupes : le premier a suivi une thérapie musicale et le second un simple programme de relaxation, sans musique.Le groupe assigné à la

thérapie musicale avait aussi droit à deux séances d’exercices de relaxation, mais accompagnés par de la musique en live, contrairement au groupe témoin qui restait dans le silence.Avant et après les séances, on demanda aux participants d’évaluer leur niveau de

relaxation, de

douleur aiguë et de bien-être général. Au final, le degré de relaxation et le bien-être général étaient plus importants auprès des participants au groupe musical en comparaison avec le second, les auto-évaluations des patients étaient aussi étayées par des mesures de rythme cardiaque.Pas d’impact sur les douleursEn revanche, les scientifiques n’ont pas noté de différence entre le groupe de thérapie musicale et le groupe témoin du côté des douleurs aiguës, mais les participants aux séances musicales ont cependant rapporté une réduction significative de la fatigue par rapport à l’autre groupe. Au regard de ces résultats, les chercheurs en ont conclu que la thérapie musicale représentait un traitement efficace pour encourager la relaxation et pour accroître le bien-être des personnes très malades.Il est vrai que cette pratique est de plus en plus répandue, elle dispose même de sa propre revue académique, le Journal of Music Therapy.Musicothérapie : les bienfaits s’accumulentIl y a quelques mois, une étude de l’université de Brunel parue dans 

The Lancet a montré les

bienfaits de la musique pendant les interventions chirurgicales. En compulsant 72 études portant sur 7.000 personnes au total, une équipe de chercheurs britanniques a montré que les patients opérés en musique étaient moins anxieux, avaient moins de douleurs post-opératoires et prenaient moins de médicaments analgésiques que ceux qui n’y avaient pas eu droit.En 2010, une autre étude avait montré que la musique pouvait

réduire le stress des patients sous 

ventilation mécanique, ou artificielle. La ventilation mécanique intervient le plus souvent dans un contexte de soins critiques (médecine d’urgence, soins intensifs ou intermédiaires) et d’anesthésie (via une sonde trachéale, une canule de trachéotomie, un masque…). La sensation d’essoufflement, l’incapacité de parler, la difficulté à appréhender son environnement, l’inconfort, l’isolement et la crainte contribuent à des niveaux élevés d’anxiété.Pour les malades d’Alzheimer, la

musique réduit le risque de dépression et le recours aux anxiolytiques, en plus d’agir sur l’agitation et l’agressivité induit par la maladie.D’autres études ont également souligné que la musique permettait d’avoir un réel impact sur la

qualité de vie des personnes atteintes de cancer.Moins chère et mieux tolérée que des recours médicamenteux, la musique pourrait être efficace face à de nombreuses situations pour améliorer le vécu d’une maladie ou d’une prise en charge. Malgré des preuves de plus en plus nombreuses, elle peine à entrer à l’hôpital et à s’inscrire dans le cadre d’une prise en charge globale de certains patients. Avec AFP/RelaxnewsSource : Music Therapy in Palliative Care – A randomized controlled trial to evaluate effects on relaxation – Warth m. et al. – Dtsch Arztebl Int 2015; 112(46): 788-94 (

étude accessible en ligne)Click Here: pinko shop cheap