Une étape importante a été franchie dans le diagnostic précoce du mésothéliome avec l’identification d’un marqueur biologique détectable par une simple prise de sang. Cette découverte de chercheurs australiens lors du 3èmeCongrès européen du cancer du poumon, qui se tient du 18 au 21 avril 2012 à Genève (Suisse), pourrait demain améliorer la prise en charge de ce cancer essentiellement lié à l’inhalation de fibres d’amiante.
Des chercheurs australiens ont identifié un marqueur de diagnostic précoce du mésothéliome.
Le mésothéliome est une forme de cancer rare et virulente qui affecte le revêtement des poumons, le plus souvent la plèvre, de façon moins fréquente le péritoine. Il est essentiellement causé par l’inhalation de fibres d’
amiante, souvent 20 à 50 ans ou plus auparavant. On compte chaque année 900 à 1 000 cas, dont le pronostic est aujourd’hui dramatique, notamment en raison d’une prise en charge trop tardive.L’espoir se fonde donc sur un diagnostic plus précoce de la maladie. Actuellement, il repose sur la disponibilité d’une biopsie du poumon contenant suffisamment de tissu malade, ce qui n’est pas toujours possible. Les chercheurs se concentrent donc sur l’identification de marqueurs biologiques détectables dans le sang des patients, mais ils se sont heurtés jusqu’à présent au manque de spécificité des protéines étudiées.L’équipe australienne dirigée par le Dr Michaela Kirschner, du centre de recherche sur les
maladies dues à l’amiante à Sydney, a analysé le sang de 5 patients souffrant d’un mésothéliome pleural malin et celui de 3 personnes non atteintes, et mis en évidence la surabondance de 17 microARN chez les malades. Ils ont ensuite confirmé cette découverte chez 15 autres patients comparés à 13 contrôles. Plus précisément, les chercheurs ont découvert que le taux d’un microARN en particulier, miR-625-3p était 4 fois plus élevé dans le sang des patients atteints de mésothéliome et qu’elle reflétait la présence d’un mésothéliome avec une spécificité de 82,4 %.Pour autant, les chercheurs se veulent prudents. “Comme la plupart des marqueurs diagnostiques, miR-625-3p n’est pas spécifique à 100 %, il y a donc un risque de faux positifs et de faux négatifs. Nous devons mener des études supplémentaires sur des plus grands échantillons afin de voir si la spécificité de miR-625-3p est confirmée ou si elle s’avère même meilleure que ce que nous avons observé“, a commenté le Dr Kirschner, qui espère, le cas échéant, voir rapidement se développer un test de diagnostic utilisable en routine.Amélie PelletierSource“Assesment of circulating miRNAs as potential biomarkers for malignant pleural mesothelioma (MPM)“, M. B. Kirschner, présentation lors du 3ème Congrès européen sur le cancer du poumon, le 18 avril 2012.Click Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019