Puberté précoce en augmentation : il est temps d'informer

On recense de plus en plus de cas de puberté précoce en France. Un problème face auquel les parents se retrouvent très souvent démunis. C’est pourquoi les pédiatres de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) et l’Association Française des Pédiatres Endocrinologues Libéraux (AFPEL) ont décidéd’informer et d’accompagner les familles pour mieux comprendre ce phénomène.

Les premiers signes de puberté apparaissent généralement entre 9 et 10 ans chez les filles et entre 11 et 13 ans chez les garçons.

Puberté précoce : des signes qui ne trompent pasAugmentation des seins, apparition des poils et des règles chez les filles, augmentation du volume des testicules et du pénis chez les garçons… Les premiers signes de

puberté apparaissent généralement entre 9 et 12 ans chez les filles et entre 11 et 13 ans chez les garçons. Mais quelles en sont les causes ? Comment la traiter ? L’AFPA et l’AFPEL vont élaborer ensemble des documents pédagogiques et mettre en place une étude clinique pour informer familles et soignants et mieux appréhender le sujet.La puberté précoce, c’est une activation avant l’heure des mécanismes neurologiques et hormonaux qui gouvernent les fonctions sexuelles. Le cerveau, par les sécrétions de certains neurones de l’

hypothalamus, est responsable de l’augmentation de volume et de la maturation des gonades (glande sexuelle : ovaire chez la femme et testicule chez l’homme) et donc du développement des caractères sexuels secondaires, de l’augmentation des hormones sexuelles, de la spermatogenèse et de l’ovogenèse. Les changements sont physiques mais aussi psychologiques car elle provoque des modifications d’humeur qui ne touchent généralement pas les enfants. Face à ce problème encore trop méconnu, les parents se sentent souvent impuissants.Consulter pour identifier les causes et aider l’enfantLes pédiatres conseillent aux parents d’enfants souffrant de puberté précoce d’aller consulter un médecin dès les premiers signes. Le généraliste confirmera si oui ou non l’enfant est entré dans une puberté précoce grâce à une série d’examens (bilan sanguin, radiographie, scanner…). Il expliquera ensuite aux familles les causes, les conséquences pour sa santé et orientera l’enfant vers un pédiatre endocrinologue qui confirmera la précocité et prescrira un traitement. La puberté précoce peut être centrale idiopathique (déclenchée par l’hypophyse) ou bien médicale (provoquée par une anomalie).S’il ne s’agit pas d’une puberté précoce provoquée par une anomalie (à éliminer), l’évolution des premiers signes pubertaires peut être stoppée par un traitement. Ce dernier agit directement sur l’hypophyse, centre de commande de la puberté, en bloquant son activité. Un accompagnement psychologique est parfois nécessaire pour surmonter ces bouleversements physiques et psychiques précoces. Grâce à ce traitement, l’enfant pourra évoluer psychologiquement comme les autres enfants de son âge et poursuivre sa croissance en taille plus longtemps.Les facteurs environnementaux, principaux responsablesLa plupart des causes de la puberté précoce sont liées à notre mode de vie actuel. Parmi elles, on retrouve le manque d’exercice, l’obésité,  les

œstrogènes présents dans les cosmétiques et, pour certains scientifiques, les phtalates, molécules chimiques entrant dans la composition des plastiques, mais aussi des produits de beauté. Enfin, certains contaminants environnementaux pourraient entraîner chez les filles des pubertés précoces, liées à l’ingestion de substances à activité estrogénique, les fameux “estrogen-like“.Les effets des

perturbateurs endocriniens environnementaux (PEE) sont multiples. Ils peuvent agir soit en imitant une hormone et en activant son récepteur comme par exemple les œstrogènes qui activent la poussée de la glande mammaire ; soit en bloquant l’action d’une hormone naturelle. Ces conséquences graves sur l’être humain ont alerté le gouvernement qui est déterminé à agir pour soutenir au niveau européen les demandes d’interdiction des PEE dont la dangerosité est avérée.Annabelle Iglesias Source : Communiqué de presse de l’AFPA et de l’AFPEL – Octobre 2014Click Here: cheap INTERNATIONAL jersey