Le saumon d’élevage norvégien, cible de critiques récurrentes pour ses effets supposés sur la santé, peut être consommé presque sans modération y compris par les femmes enceintes, conclut un rapport d’experts publié lundi.
Le saumon d'élevage norvégien, cible de critiques récurrentes pour ses effets supposés sur la santé, peut être consommé presque sans modération, y compris par les femmes enceintes.
Le saumon, bon ou mauvais pour la santé ?En bonne place sur les menus pendant les fêtes de fin d’année qui approchent, le saumon fait débat, notamment en France depuis qu’un reportage télévisé l’a présenté en 2013 comme “la nourriture la plus toxique au monde“.“Les avantages liés à la consommation de poisson l’emportent nettement sur le risque insignifiant que représentent les niveaux actuels de polluants et autres substances étrangères“, a déclaré Janneche Utne Skaare, du Comité scientifique pour la sécurité alimentaire (VKM) mandaté par le gouvernement norvégien pour examiner la question.“Vu le niveau actuel des produits les plus toxiques que sont les PCB, les dioxines et le mercure, ni les gros mangeurs ni les autres n’ingèrent des quantités nocives en mangeant du poisson gras ou maigre“, a dit cette biologiste et toxicologue, citée par la chaîne NRK.La Norvège plébiscite le saumon pour tous !Sur la base d’une précédente étude du VKM, les
autorités norvégiennes de la santé recommandaient jusqu’alors aux jeunes femmes et femmes enceintes de limiter à deux repas hebdomadaires leur consommation de poissons gras (saumon, truite, maquereau, hareng) pour ne pas exposer leur progéniture à des risques sanitaires.Cette précaution est désormais levée. La nouvelle étude du VKM “montre au contraire combien il est important que ce groupe mange du poisson, car il est prouvé que la consommation de poisson par la mère contribue positivement au développement du système nerveux du foetus et des bébés allaités“, a indiqué Knut-Inge Klepp, un haut responsable de la Direction de la santé publique.Moins de mercure et de dioxine dans le saumonSelon le nouveau rapport, le saumon d’élevage contient aujourd’hui 70% de dioxines et PCB en moins que lors des dernières mesures, rendues publiques en 2006, et sa teneur en mercure a été divisée par deux grâce à un changement d’alimentation.Les huiles végétales ont largement remplacé les farines et huiles de petits poissons, lesquelles ne représentent plus que 29% de la nourriture du poisson d’élevage contre 90% en 1990, selon l’Institut de recherche Nofima.“Les calculs du VKM montrent que l’on peut consommer plus d’un kilo de saumon d’élevage (…) par semaine sans risquer d’absorber des quantités nocives de polluants“, a fait valoir la Direction de la santé publique norvégienne, qui continue de recommander deux ou trois repas hebdomadaires à base de poisson, soit entre 300 et 450 grammes, dont la moitié en poissons gras.En France, des précautions particulières pour les femmes enceintes et allaitantesEn France,
l
’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) conseille toujours aux femmes enceintes et allaitantes de prendre des précautions particulières :
- éviter à titre de précaution de consommer les poissons les plus contaminés : requins, lamproies, espadons, marlins (proche de l’espadon) et sikis (variété de requin)
- limiter la consommation de poissons susceptibles d’être fortement contaminés à 150 g par semaine pour les femmes enceintes et allaitantes et à 60 g par semaine pour les enfants de moins de 30 mois.
Avec AFP/RelaxnewsSource : Benefit and risk assessment of fish in the Norwegian diet – an update of the report from 2006 based on new knowledge – 15 décembre – VKM (
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