Le Mexique reçoit le vaccin de la dengue, après le Brésil et les Philippines

Le Mexique s’apprêtait à recevoir samedi 9 septembre 2016 ses premiers vaccins contre la dengue, fournis par le géant pharmaceutique français Sanofi, malgré les critiques de certains scientifiques.

Après le feu vert donné en décembre 2015, le Mexique reçoit les premiers vaccin contre la dengue fourni par Sanofi.

Après des campagnes de vaccination publiques lancées aux

Philippines et au Brésil, Sanofi va présenter le vaccin contre la

dengue au secteur médical privé mexicain tandis que les autorités du pays préparent parallèlement une campagne de vaccination.Un million de doses disponiblesLe responsable du programme dengue chez Sanofi, Guillaume Leroy, a indiqué à l’AFP à Mexico que la société avait déjà un million de doses du Dengvaxia disponibles, permettant à des patients entre 9 et 45 ans d’être vaccinés dès lundi dans l’est du pays.Ce virus aurait coûté cette année environ 18 milliards d’euros aux gouvernements du monde entier, estime M. Leroy qui indique que Sanofi aura une “politique juste à travers le monde et acceptable pour les autorités sanitaires” en matière de coût.Un coût difficile à évaluer mais des bénéfices certains selon SanofiAu Mexique, le coût du vaccin reste encore difficile à évaluer car il va dépendre des réseaux de distribution et de la mise en place d’un programme de vaccination public. “Nous estimons qu’au Mexique et dans les autres pays les avantages (de ce vaccin) dépasseront les coûts“, a ajouté M. Leroy.La maladie touche 400 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS),

qui a donné son feu vert à la diffusion du Dengvaxia.

Des critiques de scientifiquesDes voix se sont toutefois élevées dans la communauté scientifique estimant que le vaccin pouvait inoculer la maladie à des personnes qui n’étaient pas touchées. Scott Halstead, fondateur du Pediatric Dengue Vaccine Initiative, considère ainsi que l’OMS a “fait preuve de précipitation” pour recommander le vaccin. Selon lui, les gens devraient au préalable faire l’objet de test pour voir s’ils ont été atteints par le virus précédemment.Doutes sur la sécurité du vaccin”Il n’est pas éthique de donner un vaccin qui peut nuire aux gens“, affirme M. Halstead à l’AFP.Le Mexique a été

le premier pays au monde à donner son autorisation en décembre dernier au Dengvaxia. Sept pays ont suivi: Philippines, Brésil, Pérou, Paraguay, Salvador, Guatemala et Costa Rica. Sanofi attend des autorisations pour 18 autres.Pour d’autres, une grande solution”C’est une grande solution et la première solution car jusqu’à présent il n’existait pas de traitement pour soigner cette maladie” souligne M. Leroy. Il ajoute que le géant pharmaceutique français effectue des études en Asie pour voir si l’efficacité du vaccin peut être étendue à une population plus jeune.Des tests cliniques effectués sur 40 000 personnes dans 15 pays ont démontré que le vaccin Dengvaxia peut immuniser les deux tiers des personnes âgées de plus de neuf ans, et jusqu’à 93 % des personnes touchées par la forme la plus sévère de l’infection, qui entraîne une fièvre hémorragique. Il a aussi été mesuré que les risques d’hospitalisation sont réduits de 80 %, selon Sanofi.Le Brésil a lancé un programme de vaccination pour 500 000 personnes dans l’Etat de Parana en août, tandis que les Philippines ont vacciné 489 000 élèves de plus de 9 ans, en avril, devenant le premier à utiliser ce vaccin.Selon le laboratoire, l’élaboration de ce vaccin a nécessité 20 années de recherche et coûté plus de 1,5 milliard d’euros.La course pour un vaccin contre ZikaDésormais, le géant français et les autres groupes pharmaceutiques sont engagés dans une course contre la montre pour trouver la parade au virus Zika, véhiculé par le moustique Aedes aegypti.”Developper un vaccin contre le Zika sera plus simple après avoir développé un vaccin contre la dengue” estime Leroy, car les deux virus ont des similarités génétiques.Click Here: los jaguares argentina