Médicaments génériques : une campagne pour rappeler leur efficacité, leur qualité et leur sécurité

"Devenir générique ça se mérite". C’est par ce slogan simple que le ministère de la Santé lance une nouvelle campagne d’information sur les médicaments génériques, destinée à renforcer les connaissances et la confiance des patients, mais aussi des médecins généralistes et des pharmaciens, vis-à-vis de ces médicaments.

La campagne mise en place pour promouvoir les médicaments génériques est axée sur l'expertise des médicaments et le recul quant à leur utilisation.

Les médicaments génériques ont 20 ansVingt ans après leur arrivée sur le marché, les médicaments génériques se sont bien implantés dans le quotidien des Français. Selon une étude BVA menée en février 2016 pour la CNAMTS1, ils sont 78 % à en utiliser quand ils sont malades, et même 93 % à s’en déclarer satisfaits. “Le taux de prescription des médicaments génériqués était de 44 % en 2016”, s’est réjouit la ministre de la Santé Marisol Touraine lors d’une conférence de presse le 27 septembre2, soit deux fois plus qu’il y a 3 ans. Ces chiffres signent tout de même un retard par rapport à certains de nos voisins européens, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.De nombreuses interrogations persistantes sur les génériquesLe ministère de la Santé souhaite lever quelques freins qui peuvent expliquer ce retard, notamment le fait qu’“encore trop de Français et de professionnels de santé continuent de s’interroger sur les médicaments génériques”, note la ministre. La nouvelle campagne d’information lancée par le ministère de la Santé, intitulée “Devenir générique, ça se mérite”, œuvre en ce sens.Réalisée en partenariat avec la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), elle sera diffusée pendant 3 ans, à travers des spots TV et radio, des outils digitaux pédagogiques, des affiches présentes dans les pharmacies et dans les médias et un espace d’information et d’échanges proposé sur le site

www.medicaments.gouv.fr.Au cœur de la campagne, la sécurité et l’efficacité des médicaments génériques, qui “ont bénéficié de 10 ans d’études et de 10 ans d’utilisation”, comme le rappelle la ministre. La signature de cette campagne vise à valoriser la double expérience des médicaments génériques : un médicament d’origine mis sur le marché après 10 ans d’études scientifiques et utilisé pendant 10 ans avant de pouvoir être génériqué.

Un manque de confiance criant chez les médecins généralistesSi 74 % des Français se déclarent prêts à “avoir davantage de médicaments génériques sur l’ordonnance que leur remet leur médecins”, ils leurs accordent pourtant une note moyenne de confiance de 6,8/10. Fait surprenant la note moyenne de confiance accordée par les médecins est même en deçà (6,6/10). Le niveau de confiance est bien supérieur chez les pharmaciens, qui accordent une note de confiance moyenne de 8,7/10 aux médicaments génériques.Des résultats en hausse, mais qui restent à améliorer. A titre d’exemple, seuls 52 % des Français et 36 % des médecins interrogés pour cette étude savent que les médicaments, qu’ils soient princeps ou génériques, sont contrôlés de la même manière à travers le monde. Seuls 48 % des patients et 29 % des médecins généralistes savent que les excipients (substances ajoutées au principe actif pour donner au médicament sa forme, sa stabilité, etc.) n’ont pas d’impact sur l’efficacité du médicament.La capacité des médicaments génériques à soigner des maladies graves comme des

cancers est quant à elle connue de 47 % des Français, 64 % des médecins et 86 % des pharmaciens.

Plus de 7 milliards d’économies en 5 ansLes médicaments génériques ont permis de réaliser 7 milliards d’économie à notre système de santé sur les 5 dernières années, des économies qui ont pu être réinvesties, comme l’atteste la ministre de la Santé, “notamment pour améliorer l’accès aux traitements les plus innovants”. Avec cette campagne, les instances de santé visent un taux de prescription en DCI (prescription d’une molécule et non d’une marque de médicament) de 50 % d’ici 3 ans.Click Here: Putters