Comment permettre à tous les patients victimes de cancer d’avoir accès très rapidement, et de manière équitable sur l’ensemble du territoire, aux innovations thérapeutiques ? En généralisant les référentiels de bon usage selon l’Institut national du cancer, qui vient d’en publier un sur la prise en charge des cancers digestifs, en collaboration avec l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) et la Haute Autorité de Santé (HAS).
Destinés aux professionnels, ces référentiels de bon usage des médicaments concernent des spécialités de maniement délicat et extrêmement onéreuses et garantissent que celles-ci seront prescrites aux patients pour lesquels la balance bénéfices-risques de ces thérapeutiques est favorable, et seulement à ces patients-là. Ces recommandations nationales s’inscrivent dans le cadre du bon usage des médicaments, défini par le décret du 24 août 2005, qui reconnaît pour la première fois officiellement la légitimité d’utiliser des médicaments en dehors de leur seule autorisation de mise sur le marché (AMM) à condition que cette prescription soit encadrée par des protocoles thérapeutiques.
Le référentiel « cancers digestifs » examine les conditions de prescription de 12 molécules pouvant être utilisées dans ces cancers et précise pour chacune d’entre elles l’autorisation de mise sur le marché (situation réglementaire), les situations temporairement acceptables (pour une durée maximum de 4 ans avec réévaluation au moins une fois par an), et les situations non acceptables, c’est-à-dire dont la toxicité ou la non-efficacité est prouvée. Ces deux dernières situations sont argumentées et accompagnées de références bibliographiques.
D’autres référentiels devraient suivre notamment pour les cancers du poumon, du sein, les cancers hématologiques, gynécologiques, urologiques, ORL, les cancers de l’enfant et les autres tumeurs.Source : Communiqué de l’Institut national du cancer du 22 janvier 2007Click Here: Golf special