Vers un traitement innovant de l'arthrose ?

Des essais de traitement de l’arthrose basés sur la thérapie cellulaire ont été lancés sur l’homme sous l’égide de programme Adipoa de la Commission européenne piloté par le Pr. Christian Jorgensen du CHRU de Montpellier.

Lancement d'un essai de traitement innovant de l'arthrose au CHRU de Montpellier.

Vers un premier traitement curatif de l’arthrose ?Aujourd’hui, les traitements de l’

arthrose permettent aux patients de réduire la douleur et à diminuer au maximum la gêne fonctionnelle occasionnée mais il n’existe pas de véritable traitement de fond capable de faire reculer anatomiquement cette maladie qui se caractérise par la perte du cartilage au niveau des articulations. Aujourd’hui, un essai de traitement capable de faire reculer anatomiquement la maladie est lancé au CHRU de Montpellier. Il consiste en une simple “bio-infiltration“ de cellules souches, prélevées chez le patient et traitées préalablement dans l’articulation du genou.Des tests d’efficacité et de sécurité ont été effectués sur le lapin et la chèvre dont les résultats ont été publiés début 2011. Après avoir obtenu l’autorisation de l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et du comité de protection des personnes (CPP), l’étude clinique de phase 1 chez l’homme a pu débuter. L’objectif de cette étude clinique préliminaire est de s’assurer de l’innocuité et de la tolérance du traitement. Le premier patient a donc été inclus dans le protocole en avril 2012 et le deuxième en juillet 2012.A terme, l’objectif est de voir 86 patients tester cette technique dans le cadre d’une étude d’efficacité à grande échelle dans trois pays (France, Allemagne, Italie). Ce programme a pour ambition de guérir la maladie en réparant le cartilage détérioré par la maladie.Un projet européen public-privéAdipoa représente quelque 200 chercheurs à travers 12 partenaires soit 10 centres de recherche académique (hôpitaux, laboratoires publics, universités) dont l’unité INSERM et deux PME issus de sept pays, six de l’union européenne (France, Irlande, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Lituanie) et Israël. C’est le professeur Christian Jorgensen, responsable de l’équipe médicale de thérapeutique des maladies osteoarticulaires et immunothérapies à l’Hôpital Lapeyronie au CHRU de Montpellier qui a été chargé d’assurer la direction scientifique de ce projet.Dans l’hypothèse la plus optimiste, cette étude pourrait déboucher sur un traitement d’ici 2016 à 2020, estime l’hôpital.Maladie articulaire la plus répandue, l’arthrose concerne 7 millions de personnes en France et plus de 58 millions en Europe.David BêmeSource : Dossier de presse – CHRU de Montpellier – octobre 2012