Les dépenses de médicaments n'ont pas augmenté en 2011

Les dépenses de médicaments sont restées stables en 2011 par rapport à l’année précédente, selon les données de l’Assurance Maladie qui salue les actions de régulation mises en œuvre par les pouvoirs publics pour une “juste utilisation des médicaments“. Les montants remboursés atteignent 22,84 milliards d’euros pour 2,64milliards de boîtes vendues.

Pas de hausse des dépenses de médicaments en 2011.

C’est la première fois depuis le début des années 2000 que les dépenses liées aux médicaments ne progressent pas, a souligné Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins, rappelant que le début des années 2000 avait été marqué par une forte croissance des dépenses. Avec une hausse de +0,2 % en 2011, celle-ci reste donc limitée, tandis qu’en parallèle, la France a enregistré une baisse de 0,8 % des volumes de médicaments remboursés. “Ceci est l’effet de

plusieurs actions de régulation, permettant une juste utilisation des médicaments“, a commenté Mathilde Lignot-Leloup. Et cette dernière de citer : – une meilleure maîtrise médicalisée grâce à l’instauration du Contrat d’amélioration des pratiques individuelles (CAPI) des médecins et de la rémunération sur objectifs de santé publique, – une baisse des prix des médicaments, – une forte promotion des génériques et du bon usage des médicaments.Au total, “près d’un milliard d’euros d’économie a ainsi été réalisé“. Ce sont essentiellement les les dépenses des médicaments indiqués dans le traitement des épisodes aigus ou des maladies chroniques qui ont diminué, tandis que celles des médicaments dits de spécialité, indiqués notamment en cancérologie ou dans le

traitement de l’infection au VIH, ont connu une nette augmentation (+3,2 %, soit +249 millions d’euros par rapport à 2010), malgré un ralentissement de la hausse de leurs ventes (+6,9 %).Les principales classes thérapeutiques rembourséesHuit classes thérapeutiques génèrent chacune des remboursements supérieurs à 1 milliard d’euros : les trois premiers sont les

antihypertenseurs (2,5 milliards d’€), les

traitements anticancéreux (1,6 milliard d’€), les

hypolipémiants (1,4 milliard d’€).Certains connaissent une progression importante, comme les

antidiabétiques (+6,8 %), les traitements de la

dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA, +27,3 %) ou les traitements contre le

cancer (+2,7 %). D’autres, au contraire, reculent, notamment en raison de l’existence de génériques : les antihypertenseurs (-6,2 %), les

inhibiteurs de la pompe à protons (IPP, -6,2 %) et les

anti-ostéoporotiques (-13,9 %).Parmi les dix principaux médicaments remboursés,

Tahor ®, un hypolipémiant pourtant génériqué, reste en tête avec 469 millions d’euros. Il est suivi d’un autre hypolipémiant,

Crestor ®, dont les dépenses ont fortement progressé en 2011, le faisant passer de la 8ème à la 2ème place. Doliprane ® bénéficie d’un report liée au retrait du

Di-Antalvic ® et figure en tête des médicaments en volume remboursés, malgré l’existence de nombreux génériques.Mieux maîtriser les prescriptions hospitalièresSi le remboursement des médicaments délivrés en officine a fortement diminué (-300 M€), celui des médicaments prescrits à l’hôpital a au contraire nettement progressé (+330 M€). “L’enjeu est de réguler le poste médicaments en ville mais aussi à l’hôpital“, a déclaré la directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins, ajoutant que l’Assurance Maladie s’était engagée dans des actions auprès des hôpitaux en 2011 à travers les Contrats d’Amélioration de la Qualité et de l’Organisation des Soins (CAQOS), lesquels avaient “déjà permis 65 M€ d’économie“.“Globalement, il y a donc une inversion de la tendance mais il reste des marges de progression à la fois en termes de santé publique et en termes d’économie“, a-t-elle ajouté. La France reste en effet le premier pays européen en termes de dépenses et le deuxième en termes de volumes sur les 8  pays européens majeurs. Parmi les principaux leviers que compte actionner l’Assurance Maladie, la maîtrise de la prescription des

antibiotiques, et plus précisément la prescription initiée à l’hôpital, figure en tête.Amélie Pelletier
Source
Point presse de l’Assurance Maladie, 6 décembre 2012.Click Here: new zealand rugby team jerseys