Retour sur le coup de gueule d’ contre sur France 3 en texte et en images vidéo. Ames sensibles, s’abstenir.
Laurent Bignolas est un confrère d’expérience, sympathique et… honnête. Pour preuve, il annonçait tout de go à Albert Dupontel, en duplex avec lui lors du 18h30 de France 3: « Albert Dupontel, bonjour. Pardon pour commencer de ne pas avoir eu le temps de voir votre film… » Et là, on n’est pas sûr que ce fut une bonne idée.
Car, sur le super écran tactile, en face de Laurent Bignolas, on voit bien qu’il se renfrogne, le génial Albert Dupontel. Ses jambes obéissant à des mouvements le partageant entre la danse de Saint-Guy et l’échauffement avant la castagne. Mais c’est peut-être juste un tic dont même les meilleurs d’entre nous peuvent être affligés. Qu’on se le dise.
La tension, est toujours palpable lorsque, monologuant encore, parce que, bon en face, le client n’a pas l’air dans un bon jour, Laurent Bignolas poursuit, regrettant de n’avoir pas vu Vilain, le film. « Mais je peux vous dire que j’en ai déjà entendu beaucoup parler. Et en bien. » Bien essayé le coup de la sympathie. Mais…
Toujours pas un mot d’Albert Dupontel.
Bignolas meuble, rame, sent bien qu’on entre dans un tunnel. Badin, il se fait faussement sentencieux, fronçant le sourcil exagérément. « Alors, comme ça, vous êtes vilain… Vous nous avez fait des frayeurs vous êtes arrivé tard. Mais vous êtes vilain dans ce film. Et est-ce que ce ne serait pas par hasard un tout p’tit peu, je veux dire un poil, autobiographique? » Comme un oncle gentil, mais un peu à côté de la plaque, il vient de sermoner un ado mutique sur un ton plutôt approprié à un marmot de 8 ans qui s’est barbouillé de chocolat. Résultat, cette immense déclaration d’un Albert Dupontel hyper-concerné:
« Non, pas du tout ».
Et il insiste, ce kamikaze de Laurent Bignolas. Paradoxe: il veut calmer un jeu dont il est le seul participant. Car, pas de chance, c’est tout l’inverse du côté d’Albert Dupontel dont la réponse la plus longue sera: “J’ai voulu faire un film avec
.”
Mais on sent bien que la tension monte en lui, que sa colère ne devrait pas tarder à le submerger quand il répond aux interrogations désespérées du pauvre Laurent Bignolas sur l’exploit professionnel consistant à diriger un film où l’on joue. C’est l’occase, et Albert Dupontel vise dans a lucarne: « Non, je mérite mon salaire. Ce qui n’est pas votre cas si vous voyez pas les films. »
Re-excuses. Re-coup de nerfs. Albert Dupontel arrache son micro HF (eh, Albert, attention, c’est l’argent de nos impôts!) et tourne les talons en râlant contre le journaliste (du service public) qui ne fait pas son boulot. Mais Laurent Bignolas a l’impression de le refaire enfin lorsqu’il passe à la suite du journal. Ce qu’il confie aux téléspectateurs. Parce que lui aussi peut être énervé. Qu’on se le dise itou.
Dans Le Parisien, le journaliste réplique mais avec mesure (“Albert Dupontel a participé à l’émission sans la connaître puisqu’il a proposé d’emblé un bras de fer. Je ne lui en fais pas le reproche.”) et ajoute qu’il avait déjà informé l’attachée de presse de Dupontel sur le fait qu’il n’avait pas pu voir le film. Bignolas avait même demandé un DVD, jamais envoyé. Par peur d’un piratage? Non, impossible. Laurent Bignolas est trop honnête pour ça.
J.-F.T.
Regardez la vidéo:
Albert Dupontel vs Laurent Bignolas
Vendredi 15 octobre 2009
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